Réduire l’impact environnemental de ses activités est la priorité de plusieurs entreprises et collectivités. Pour contribuer à la conservation de la biodiversité, l’écopâturage se présente comme une bonne option. Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi opter pour l’éco-pâturage ? Comment réussir un projet d’écopaturage ? Comment choisir les animaux pour réussir ce projet ?
Définition de l’éco-pâturage
Appelé également écopastoralisme, l’éco-pâturage est une méthode d’entretien écologique des espaces naturels en y laissant paître les animaux. En pratique, les gens laissent les animaux herbivores comme les moutons et les chevaux réaliser le fauchage et le débroussaillage à la place des appareils modernes. Cette pratique a été monnaie courante, il y a des années. Plus tard, la tonte mécanique et chimique a pris sa place.
Avantages de l’éco-pâturage
Opter pour cette pratique permet de réduire radicalement la pollution des sols. La présence des moutons sur un espace entraîne 0 émission de CO2. En fait, l’utilisation des traitements phytosanitaires ainsi que la tonte mécanique n’est pas bénéfique pour les sols. Elle provoque la destruction des habitats naturels et des nuisances sonores en milieu urbaine. De ce fait, l’éco-pâturage permet d’entretenir et de restaurer le milieu en dépensant peu. Même les espaces difficiles à entretenir avec des machines seront maintenus comme il faut.
Cette pratique soutient l’amélioration du bien-être des animaux. Même les déchets de ces bêtes sont les bienvenus pour la fertilisation naturelle des sols. Elle génère également des avantages écologiques non-négligeables. Elle favorise le maintien et l’entretien des zones en friches et limite les espèces invasives.
En terme de gestion d’espace vert, l’éco-pâturage favorise également la création de lien entre les hommes et dame nature.
Étapes de réalisation de l’éco-pâturage
Pour se mettre à l’éco-pâturage, il faut suivre quelques étapes :
- Effectuer un état des lieux techniques des terrains éco-pâturables ;
- Sélectionner l’espèce et la race des animaux adapté à la typologie du terrain ainsi qu’aux besoins alimentaires des animaux ;
- Calculer le chargement et adapter le plan de pâturage ;
- S’assurer du bien-être des animaux en utilisant des équipements appropriés ;
- Sécuriser la parcelle à l’aide d’une clôture adaptée aux animaux ;
- Sélectionner le mode de gestion convenable à son projet ;
- Départager les rôles et les responsabilités de chacun ;
- Se familiariser à la réglementation administrative et sanitaire ;
- Connaître toutes les règles juridiques et élaborer une stratégie de communication.
Choix des animaux pour l’éco-pâturage
Pour entretenir les espaces verts publics et les jardins privés, il faut choisir les animaux avec soins. Les races qui conviennent le plus à cette pratique sont les races rustiques et/ou naines. Certains sont en voie de disparition, car ils sont considérés comme peu productives. Pourtant, ils ont besoin de peu d’entretien et peuvent entretenir de grands espaces. En plus, ils s’adaptent sur les espaces à faible qualité fourragère.
Les vedettes de l’éco-pâturage restent les moutons et les chèvres. Cependant, le choix dépend aussi des spécificités de votre terrain. Vous avez des terrains pentus et presque inaccessibles ? Les ânes et les chèvres sont les animaux à privilégier. Si vous optez pour des ânes de petite taille, vous pouvez limiter le piétinement tout en luttant contre les chardons. Votre terrain est humide ? Il vous faut des vaches et des chevaux. Les poneys sont également très efficaces pour éliminer les jeunes pousses de ligneux. Leur présence limite les herbes durcies ainsi que les broussailles. Sachez que les lamas, les cervidés, les oies et d’autres animaux peuvent tous intervenir en éco-pâturage.
La réalisation d’un tel projet exige du temps et de l’argent. Heureusement, des professionnels œuvrent actuellement dans ce domaine. Leur but est d’optimiser les avantages tout en minimisant les éventuels inconvénients de ce projet.